Intervention de Clément Beaune

Réunion du 5 mai 2021 à 15h00
Réponse européenne à la pandémie de covid-19 — Débat interactif

Clément Beaune  :

Concernant les vaccins que vous venez d’évoquer, les capacités sont limitées pour ce qui concerne Moderna.

Toutefois, nous avons augmenté les capacités de livraison, y compris par rapport au contrat initial que nous avions conclu au nom de l’Union européenne avec ce laboratoire. Si l’on examine le bilan du premier trimestre, on s’aperçoit que Moderna fait partie des laboratoires qui ont respecté, parfois avec quelques décalages, sur les trois premiers mois de l’année, leurs engagements de livraison.

Je tiens également à tordre le cou à l’idée selon laquelle les décalages de livraison que nous avons subis seraient dus à une négociation trop dure des prix par l’Europe. En effet, nous avons signé un contrat avec AstraZeneca vingt-quatre heures avant le Royaume-Uni. La vraie différence, c’est le financement de l’innovation et la prise de risques.

En ce qui concerne l’action en justice qui a été engagée contre l’entreprise AstraZeneca, la Commission européenne, que nous avons soutenue, s’est engagée dans une procédure contentieuse, même si les discussions se poursuivent. En effet, ce laboratoire n’a pas respecté ses engagements de livraison au premier trimestre 2021 et il a annoncé des livraisons moindres que celles qui étaient initialement prévues pour le deuxième trimestre. Cette situation a été prise en compte dans les calendriers de vaccination.

Malgré tout, l’ensemble des livraisons sur le périmètre de l’Union européenne représente plus de 400 millions de doses au deuxième trimestre, soit trois fois plus que ce que nous avons reçu au premier trimestre, ce qui nous permet de continuer à fixer les objectifs que vous connaissez en France et en Europe.

Nous avons en effet compensé un certain nombre de mauvaises nouvelles par de bonnes nouvelles, que nous avons obtenues grâce à la négociation collective. Je pense notamment au contrat supplémentaire avec le laboratoire Pfizer-BioNTech, qui nous permet de bénéficier, au sein de l’Union européenne, de 50 millions de doses supplémentaires par rapport aux prévisions que nous avions affichées pour le deuxième trimestre. Cela représente près de 8 millions de doses supplémentaires pour notre seul pays.

Grâce à la mobilisation et au choix européen d’une diversification, nous sommes capables de compenser certaines difficultés.

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