Pour le redire très clairement, au cas où cela n’aurait pas transparu dans mes réponses précédentes, nous sommes favorables au certificat vert européen.
J’avais déclaré au mois de janvier, avec quelques autres membres du Gouvernement – j’assume ces propos, qui sont publics –, que nous jugions ce débat prématuré. Il s’agissait non pas d’exclure tout certificat ou pass sanitaire, mais d’en définir les bonnes conditions, au bon moment. Nous étions alors et nous sommes encore dans une phase où la priorité absolue est la vaccination et l’accélération de la campagne de vaccination. Nous devrons ensuite répondre à un certain nombre de questions, notamment sur la durée de la protection qu’offre le vaccin, ou sur l’harmonisation à l’échelle européenne des conditions du certificat vert afin de ne pas créer de barrières supplémentaires. Nous sommes favorables à un certificat commun.
Le bon moment pour le mettre en œuvre sera sans doute le début de l’été, quand la campagne de vaccination aura accéléré et que chacun aura légitimement envie de pouvoir circuler de nouveau en Europe.
Il est aussi dans l’intérêt de notre pays – vous avez raison de le rappeler, madame la sénatrice – de pouvoir accueillir des touristes, dans des conditions sanitaires parfaitement sûres. D’ailleurs, tous ceux qui nous répètent que la fermeture complète des frontières serait la panacée nous diront sans doute dans quelques semaines que la France a besoin du tourisme !
Nous essayons d’articuler ces deux impératifs ; le certificat sanitaire européen commun est l’un des outils pour ce faire. Comme je l’ai expliqué précédemment, il devrait être définitivement adopté par les législateurs européens au début du mois de juin ; il serait donc disponible à partir de l’été.
Quant à l’accueil de touristes internationaux, je pense qu’il se fera dans un second temps, en fonction de la situation sanitaire des pays concernés et de leurs progrès en matière de vaccination. C’est un débat que nous avons déjà engagé avec la Commission européenne, de manière à être prêts dans les semaines qui viennent.