Je me réjouis de l'exception française qui a permis à nos élèves de moins manquer l'école que dans d'autres pays. Je suis surpris des mouvements qui ont eu lieu dans certains établissements pour demander l'annulation des épreuves terminales ; c'étaient sans doute les mêmes qui défilaient contre le contrôle continu... Vous avez trouvé le bon équilibre entre les épreuves terminales et le contrôle continu.
Sur la vaccination, vous avez parlé d'un succès relatif. Dans la bouche d'un ministre, c'est le signe que ce n'est pas satisfaisant. Les agents des collectivités territoriales dans les écoles sont souvent plus vaccinés que les enseignants, qui sont pourtant plus en contact des élèves. Il serait bon de réduire les appréhensions à ce sujet.
Sur le remplacement des professeurs, il y a eu des difficultés ; dans mon département, le recteur d'académie a remercié les maires, car les agents des collectivités territoriales ont accueilli les élèves, sans faire cours. Bien évidemment, cela doit rester exceptionnel.
Les reformes continuent, dites-vous, notamment pour la revalorisation des professeurs, mais certains syndicats affirment que ce n'est pas le cas. Pouvez-vous y revenir ? La loi de programmation revalorisant la rémunération des enseignants sera-t-elle adoptée avant l'élection présidentielle ?
Il y a eu un maintien de l'école, mais le sentiment de l'obligation scolaire a reculé. Le rapport particulier qui existe entre l'école et les familles a peut-être été dégradé pendant ces deux années. Envisagez-vous de rappeler l'importance de ce rapport ?
Enfin, envisage-t-on de mesurer l'ampleur du décrochage et de définir les moyens d'y remédier ?