On peut jouer sur les mots, mais dès que l’on soumet la liberté de circuler à l’obtention d’un document, d’une piqûre ou d’un test, l’on instaure un laissez-passer, ce qui sous-entend une obligation : celle de se vacciner.
Monsieur le ministre, l’enfer est pavé de bonnes intentions. On ne peut faire le bonheur des gens contre leur gré, ni régenter la circulation de nos concitoyens pour compenser une gestion catastrophique des services de réanimation des hôpitaux.
Vous nous rendez une liberté, mais c’est une liberté conditionnelle. Les confinements, les attestations de sortie absurdes, les autotests aux résultats aléatoires sont le terreau d’un système de surveillance globale de la population. Si l’exaspération de nos concitoyens portait au pouvoir un parti extrémiste, celui-ci aurait aussitôt en main tous les outils d’un État autoritaire, et c’est vous qui les auriez forgés.
M. le rapporteur a évoqué l’article 1er dans son ensemble. Il est vrai que le pass sanitaire prend en otage cet article.
De son côté, notre ami Loïc Hervé a justement parlé d’un précédent : ce choix, dépourvu de tout fondement scientifique, sacralise la servitude volontaire !