C’est une situation potentiellement à risque de transmission du virus, parce qu’une, cinq ou dix personnes potentiellement contagieuses peuvent en contaminer beaucoup d’autres.
Si vous deviez en être convaincus, observez ce qui s’est passé en France comme à l’étranger au cours des quinze derniers mois, l’exemple le plus parlant étant le grand festival de motards en extérieur qui s’est tenu aux États-Unis, dans le Dakota, me semble-t-il : quelque 400 000 personnes y étaient rassemblées, avec un vaste brassage de population, ce qui aurait donné lieu à 250 000 contaminations.
L’année dernière, nous avons eu l’occasion de débattre à de multiples reprises des conditions d’ouverture et des jauges, dès lors que les personnes fréquentant les événements concernés commençaient à dépasser un certain nombre.
Vous vous souvenez sans doute des débats que nous avions eus : j’appuyais plutôt sur la pédale de frein, en affirmant que l’on ne pouvait accepter trop de personnes et que l’on ne pouvait pas ouvrir directement des événements rassemblant des milliers d’individus, car cela n’était pas raisonnable. La situation n’a pas changé et, par rapport à l’année dernière, les variants nous contraignent encore à prendre des mesures de précaution.
Ce que nous n’avions pas l’année dernière et que nous avons cette année, c’est la possibilité de minimiser les risques. Nous pouvons nous assurer que les personnes qui se rendent dans des événements rassemblant des foules compactes dans des lieux clos, ou dans des lieux en extérieur, mais où les contacts entre les uns et les autres sont rapprochés, puissent le faire en toute quiétude, sans crainte d’être potentiellement au contact de quelqu’un de contagieux.
Il ne s’agit pas de « fliquer » les gens. Il ne s’agit pas d’obliger à montrer un pedigree. Il ne s’agit certainement pas d’installer dans la durée la nécessité de montrer que l’on est protégé contre le virus. Il s’agit simplement de permettre d’ouvrir des événements qui, sinon, ne pourraient l’être dans les mêmes conditions.
Je vous invite à recenser dans vos différents départements le nombre d’événements qui pourront se tenir grâce au pass sanitaire et qui ne pourraient pas avoir lieu sans lui. Il ne s’agit pas de donnant donnant, d’un chantage, ou de quoi que ce soit de ce genre.