Intervention de Cédric O

Réunion du 18 mai 2021 à 14h30
Gestion de la sortie de crise sanitaire — Article 1er

Cédric O :

La volonté du Gouvernement est de conclure le plus rapidement possible des accords bilatéraux avec les pays étrangers hors Union européenne afin d’établir une reconnaissance mutuelle sur un certain nombre de vaccins et de tests PCR, ce qui faciliterait la venue sur le territoire français, notamment cet été, de nos ressortissants. C’est absolument indispensable.

À l’instar de MM. Regnard et Leconte, de nombreux Français habitant à l’étranger m’ont contacté et fait savoir qu’ils voulaient bénéficier de cette reconnaissance. Nous menons des discussions dans ce sens. Mon collègue Jean-Baptiste Djebbari a évoqué ces questions avec la plupart des pays du monde.

En revanche, je ne suis pas d’accord avec les dispositions de ces amendements. Toute la question est de savoir si nous voulons établir une liste négative, c’est-à-dire reconnaître par défaut la validité des vaccins, des tests positifs, des tests sérologiques ou d’immunité délivrés par les autres pays, ce qui reviendrait à abandonner notre mainmise sur les conditions d’accès au territoire français, et à considérer que tel ou tel pays est inscrit sur une liste noire – c’est à peu près ce que proposent les auteurs de ces amendements.

Nous préférons autoriser les Français et les résidents de l’Union européenne, et donc aussi les touristes originaires de ces pays, à venir en France sur la base d’un accord positif. Prenons un exemple : à partir du moment où les États-Unis reconnaissent la validité de tel vaccin français et de tel test PCR français, nous autorisons les citoyens américains et les Français résidant aux États-Unis à entrer sur le territoire français. Cette manière positive de procéder me semble plus respectueuse de notre souveraineté sanitaire.

Nous poursuivons le même but, mais il me semblerait un peu exagéré – pardon d’employer ce terme – de reconnaître par défaut les vaccins de tel ou tel pays asiatique, sauf à les inscrire sur une liste noire. Nous faisons, malheureusement ou heureusement, exactement l’inverse depuis le début en prenant le temps de conclure des accords positifs, sous condition de réciprocité.

Il serait tout de même étonnant de permettre à des touristes étrangers ou à des ressortissants français vivant à l’étranger – parce qu’il sera difficile de les traiter différemment des autres touristes – d’entrer sur notre territoire sur la base de vaccins que nous ne reconnaissons pas, et alors même que nos concitoyens de France ne pourraient pas se rendre dans ces mêmes pays. Entre États souverains, la réciprocité est une condition importante.

Pour ces raisons, le Gouvernement est défavorable à ces deux amendements.

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