Monsieur le président, monsieur le ministre, mes chers collègues, nous y voilà ! Après quinze mois de crise sanitaire et trois confinements, nous voyons enfin le bout du tunnel.
L’assouplissement des contraintes sanitaires nous envoie des signes tangibles de cette amélioration : recul du couvre-feu à vingt et une heures, réouverture des terrasses, des musées, des cinémas et de tous les commerces.
J’ai bon espoir que les Français se ruent dès aujourd’hui dans les petits commerces, car ils ont reporté bon nombre de leurs achats. Les commerçants, eux, ont besoin de renouer le contact avec leurs clients pour écouler leurs stocks et reconstituer leurs marges.
Je l’ai dit : les Français attendaient ce jour depuis longtemps, et on les comprend : ils vont pouvoir, de façon très progressive, retrouver tout ce qui fait le sel de la vie. Nous partageons tous cet engouement.
Mais ce retour progressif à la normale ne doit pas conduire à confondre vitesse et précipitation. C’est ce que souhaitent les commerçants qui nous ont sollicités, et je tiens à associer à ma question ma collègue Vanina Paoli-Gagin. Les commerçants vont reprendre leur activité et se réhabituer à travailler dans des conditions normales. Il faut que les recettes commerciales remplacent peu à peu les aides publiques.
C’est dans ce contexte que se pose la question des soldes d’été, qui doivent débuter le 23 juin. De l’avis des petits commerçants – j’ai encore parlé ce matin aux représentants de cinq associations de commerçants de petites villes aveyronnaises – et des magasins d’usine, ces soldes arrivent trop tôt, dans la mesure où ils devront casser leurs prix, mais aussi casser leurs marges.
Monsieur le ministre, si l’on combinait le début des soldes avec celui de la saison touristique, nous ouvririons de belles perspectives aux commerçants et aux acteurs du tourisme pour cet été. Les Français sont impatients de retrouver leurs commerçants, mais je suis sûr qu’ils sauront patienter et accepteront un report des soldes, si celui-ci permet à tous les acteurs d’être prêts.
Ma question est simple : accepteriez-vous de repousser la date du début des soldes au 7 juillet, voire au 15 juillet ?