Madame la ministre, j'apprécie beaucoup le fait que vous nous ayez dit qu'effectivement, les 1 084 places d'hébergement prévues n'étaient pas au rendez-vous pour les raisons exposées. Il est extrêmement important d'évaluer les choses. Lorsque des propositions sont faites, nous, parlementaires, devons disposer du bilan d'application pour connaître le chemin qu'il nous reste à parcourir.
Vous dénoncez à juste titre le faible pourcentage de femmes maires et pointez le besoin de travailler sur les mentalités et la valeur de l'exemple. Je partage votre avis. Dans le même temps, si je pense que la loi ne peut pas tout faire, elle constitue tout de même un réel soutien. Sans lois sur la parité, nous n'en serions pas là en termes de progression des femmes dans le monde politique. C'est parce que nous nous appuyons sur celles-ci, notamment au niveau des conseils régionaux et départementaux, que les femmes ont réussi à trouver leur place. Dès que la loi n'est pas au rendez-vous, ça ne fonctionne pas. Dès qu'il est question de communautés d'agglomérations ou de diverses structures, nous ne voyons plus de femmes. Nous devons être très attentifs pour que la loi puisse opérer à tous les niveaux. Nous avons aussi du chemin à parcourir s'agissant des responsabilités principales au sein des collectivités, qu'il s'agisse des maires ou des présidentes des conseils départementaux ou régionaux qui sont encore trop peu nombreuses. Vous nous avez communiqué beaucoup d'éléments concernant les femmes victimes de violences dans le monde rural et leurs difficultés. Je ne suis pas moi-même en ruralité, mais les associations que je rencontre demandent la possibilité de mettre à disposition un ou une psychologue dans chaque commissariat, voire dans chaque gendarmerie. C'est vrai sur l'ensemble du territoire. J'aimerais que vous nous donniez quelques éléments sur le sujet. J'ai cru comprendre que c'était prévu. Comment ce dispositif sera-t-il mis en oeuvre ? Quelles en sont les échéances ? Où ? Il me semble qu'il devrait toucher l'ensemble du territoire. Lorsqu'une femme est victime de violences, elle a besoin d'une écoute particulière. Le psychologue constitue une bonne ressource, y compris pour les personnels de la gendarmerie ou de la police qui ont besoin de pouvoir échanger.