Au vu de ce que j'entends, je regrette presque que notre rapporteur ne nous propose pas simplement de supprimer ces articles inutiles... Dans le fond, ils révèlent surtout du verbiage, tout en risquant de déstabiliser le travail déjà réalisé. En audition, les enseignants de sciences de la vie et de la terre (SVT) et d'histoire-géographie nous ont dit qu'ils enseignaient déjà le développement durable et qu'ils demandaient désormais plutôt à faire autre chose, par exemple de l'histoire ou de la géographie. En réalité, le développement durable est l'épine dorsale du programme de géographie depuis les années 1990. À force d'écrire des textes comme cet article 2, on accentue le fossé car les professeurs se sentent humiliés de voir que nous faisons comme si nous ne savions rien de ce qu'ils enseignent déjà... La réalité de l'enseignement est dans les programmes, dans les disciplines, pas dans les injonctions qui descendent de circulaires en circulaires et finissent - heureusement - oubliées sur une étagère.
Ces articles sont également incantatoires et déstabilisateurs pour la publicité à la télévision, le tout au profit des plateformes numériques.
Enfin, je fais confiance au bon sens des maires pour gérer la publicité locale. Je suis frappé de voir combien la décentralisation a de partisans en théorie, et combien s'y opposent dès qu'on en fait une proposition concrète... et combien alors ne jurent plus que par les préfets, que le Gouvernement actuel entend du reste supprimer...