Intervention de Roselyne Bachelot

Réunion du 2 juin 2021 à 21h30
Reprise et relance des activités culturelles — Débat interactif

Roselyne Bachelot :

Madame la sénatrice, je tiens à vous rassurer : pour moi, pour mon cabinet ou pour les services de mon ministère, les guides-conférenciers n’ont jamais été dans l’ombre.

Vous l’avez rappelé : ils jouent un rôle de premier plan dans la valorisation touristique et culturelle de notre patrimoine et de nos territoires. L’effondrement de la fréquentation des lieux pour lesquels ils travaillent les place dans une situation très difficile.

Parmi ces professionnels, ceux qui exercent une activité internationale sont bien sûr particulièrement touchés. En outre – il faut bien le dire –, un certain nombre d’entre eux vivent en dehors des circuits classiques de rémunération : ils pratiquent des activités au pourboire, des activités grises qui ne leur permettent pas de cotiser et, partant, d’être protégés.

Le contexte est en train de changer : on peut espérer qu’un certain nombre de touristes étrangers seront remplacés par des touristes français – on l’observe d’ailleurs d’ores et déjà –, mais la situation reste très difficile.

Je rappelle que les guides-conférenciers sont éligibles aux dispositifs transversaux mis en place : leurs organisations professionnelles n’ont sans doute pas joué pleinement leur rôle d’information à cet égard.

En complément de ces soutiens financiers, nous pensons à la réorganisation de la profession, qui est absolument indispensable.

Un groupe de travail interministériel, qui réunit les quatre principaux syndicats et fédérations professionnels des guides-conférenciers, a été mis en place et se réunit. Nous avançons au sujet de la sécurisation des cartes professionnelles et pour la création d’un registre numérique permettant d’éviter les falsifications.

En effet, certains voyagistes facturent les visites de guides-conférenciers, puis, lorsque ces derniers montent à bord des cars, les touristes sont invités à donner un pourboire, ce qui est absolument anormal. Nous progressons également pour renforcer la reconnaissance de cette profession et évaluer ses besoins.

Depuis le 19 mai dernier, les visites guidées dans nos musées et monuments ont pu reprendre. Par dérogation aux règles liées aux rassemblements, les personnes titulaires d’une carte professionnelle peuvent guider une clientèle sans limitation du nombre de participants, ce qui est particulièrement important : leurs revendications ont été entendues.

3 commentaires :

Le 10/06/2021 à 00:01, Izabelle N a dit :

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Cette réponse de Madame Bachelot est choquante ! Non seulement, elle ne connaît pas le sujet lisant laborieusement ses notes, mais en plus elle dénigre toute une profession, celle des guides-conférenciers, nous assimilant aux pseudos « Free Tours », eux, vraiment dans la zone grise et sur lesquels nous alertons les pouvoirs publics depuis des années et contre lesquels rien n’est fait. Sa réponse où elle prétend que nous sommes dans la zone ou l'économie grise est carrément insultante, et lui permet de se défausser de sa responsabilité dans le manque de soutien aux guides-conférenciers salariés en CDD et CDDU auprès de plusieurs employeurs et dont toutes les missions planifiées avant la crise sanitaire ont tout bonnement été annulées sans qu’aucun chômage partiel ni aucune aide spécifique n’ait été proposé. Ces propos sont honteux et révoltants devla part d’une ministre qui s’est contentée jusqu’à présent de nous ignorer et n’interviens que pour nous salir

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Le 10/06/2021 à 10:43, P. A a dit :

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Très surprise de la réponse de Mme. Bachelot. Il est inexact de dire que les guides-conférenciers sont rémunérés au pourboire ou dans une ‘zone grise’. Nous sommes des professionnels tourisme et culture et comme toutes les personnes qui exercent un métier, nous cotisons pour le trésor public. Il est indéniable cependant que les guides conférenciers intermittents en cdd ou cddu n’ont bénéficié d’aucune aide gouvernementale pour faire face à cette crise sanitaire. Nos ministères de tutelle, Culture et Affaires Étrangères, sont restées très silencieuses quant à cette situation alors que les guides conférenciers auto-entrepreneurs bénéficient du fonds de solidarité depuis le début de cette pandémie. Rappelons que toutes ces personnes sont empêchées de travailler malgré elles. Depuis le 17 mars 2020, les guides conférenciers salariés en cdd et cddu attendent en vain un soutien fort et sans équivoque de Mme la ministre de la Culture. La culture, ce n’est pas que les spectacles vivants ou l’opéra.

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Le 10/06/2021 à 14:07, Guide en colère a dit :

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Quelle honte !

Etre ministre de la Culture et ignorer à ce point le sujet évoqué !

Madame Bachelot, vous mélangez les « free tours » effectivement payés au pourboire et les guides diplômés salariés ou auto-entrepreneurs qui paient leurs impôts.

Vos propos, Mme la Ministre, sont une insulte à toute une profession !!!

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