Les outils existent : ils sont sur le site du ministère. Il faudrait généraliser les actions comme le concours, qui permet une action de prévention qui s'étale au moins sur plusieurs semaines. Mais tout dépend de l'équipe de direction, et de ce qu'elle souhaite mettre en oeuvre. La PEEP a publié un vade mecum qui recense tous les outils de l'Éducation nationale en matière de lutte contre le harcèlement. Je déplore toutefois le manque d'actions en matière de prévention. Dans notre vade mecum, nous essayons d'impliquer les parents. Lors du conseil d'administration, les parents peuvent insister sur le harcèlement.
Le 30 20 est un numéro d'écoute, qui permet de répertorier les situations de harcèlement, mais sans proposer d'accompagnement. Nous souhaitons que cela reste ainsi, car dès le lendemain, le rectorat et l'académie sont informés et, depuis 2015, une cellule harcèlement accompagne les parents au niveau local pour essayer de trouver une solution. C'est le plus important pour nous.
Nous n'avons pas été consultés sur le programme pHARe, mais il nous a été présenté. Il vient à peine d'être mis en place, il est donc difficile de l'évaluer à ce stade, mais il présente plus d'actions de prévention.
Nous souhaitons être mieux impliqués, et notamment qu'un parent élu soit présent au sein de la cellule du rectorat. Cela permettrait aux parents de l'élève harcelé, souvent très en colère, de se sentir compris et de faire confiance à cette équipe.
Les enseignants doivent probablement être formés - je ne pourrai pas vous dire s'ils sont bien formés - mais en ont-ils le temps ? On en revient à la question de savoir si le chef d'établissement est impliqué sur le sujet ou pas.
Le comité des parents a été proposé en mars. Malheureusement, ce genre de mesure constitue souvent un effet d'annonce à la suite d'un drame. Nous n'avons pas été impliqués, c'est dommage.