Il faut repenser l'école : les enseignants ne doivent pas être simplement axés sur leur discipline. Les professeurs d'EPS (éducation physique et sportive), notamment, connaissent bien chaque enfant, son comportement et peuvent constater la traduction immédiate d'un malaise à travers le corps et la manière d'être dans la vie scolaire.
Vous dites que les outils sont là. Mais comment les parents sont-ils mis au courant de ces affaires ? Le lien de confiance avec les enfants est-il assez fort pour que ceux-ci en parlent ? Je sais que des élèves peuvent être des référents... Pendant la pandémie, le lien avec l'école a été moins fort et moins clair, les enseignants n'étant pas là. Comment les choses se sont-elles passées ? Comment les parents sont-ils avertis sur ce qui se passe si l'enfant ne le leur dit pas ?
Un syndicat d'enseignants me disait hier qu'un enfant ne peut être considéré comme harceleur lorsqu'il est trop petit, mais qu'il aurait des « comportements d'harceleur ». Pour autant, le rappel à la loi est primordial. Il semble qu'on agisse plutôt du côté du harcelé que du harceleur. Mais il ne faut pas être dans le déni non plus. L'âge de 13 ans me paraît bien tardif : l'éducation aux bons comportements doit se faire beaucoup plus tôt.
Je me rappelle la polémique sur l'interdiction du téléphone en milieu scolaire. Or, tout arrive par les réseaux sociaux, qui entrent à l'école. Dès lors, s'impose une vraie réflexion sur la responsabilisation de ceux qui mettent en place ces réseaux sociaux.