C'est un travail de longue haleine. Les parents, comme les enseignants, doivent être formés au cyberharcèlement. Ils doivent surveiller comment leurs enfants évoluent dans une journée : si un enfant s'enferme davantage, par exemple, c'est un signe que quelque chose ne va pas, et qu'il faut engager une discussion. Ils doivent aussi savoir quels réseaux sociaux leurs enfants fréquentent : Instagram, Facebook, TikTok, Snapchat ? Pour cela, il faut échanger régulièrement avec ses enfants. Le dispositif des élèves-pairs, formés et présents dans les établissements, est bienvenu. Un jeune ira plus facilement vers un copain ou une copine référent harcèlement dans son établissement pour discuter que vers un adulte, une infirmière ou un autre personnel de l'Éducation nationale.
La sanction doit surtout être éducative. Sanctionner pour sanctionner ne sert à rien. La sanction éducative prend plus de temps, plus d'énergie à tout le monde, mais elle produit un résultat durable, pour une société qui fonctionnera beaucoup mieux et qui sera plus apaisée. Nous devons apprendre à nos enfants à se faire par eux-mêmes leur propre avis, à prendre de la hauteur quand il le faut.