Je m'exprime non seulement en tant que sénateur, mais aussi en qualité de membre du conseil d'administration du Conservatoire de l'espace littoral et des rivages lacustres.
L'Afitf a participé par voie de fonds au financement d'actions inscrites au programme budgétaire 113 « Paysages, eau et biodiversité », pour un montant de 5 millions d'euros en autorisations d'engagement et de 4 millions d'euros en crédits de paiement. Il s'agit là de la seule source financière permettant à l'État de cofinancer à hauteur de 30 à 80 % des opérations de lutte contre l'érosion côtière.
Cette ligne de financement de l'Afitf semble très stable depuis de nombreuses années. À l'heure où l'État s'engage à rechercher les voies et moyens les plus adaptés pour accompagner la transition écologique de nos territoires littoraux face au changement climatique, ne faudrait-il pas accroître sensiblement la capacité d'intervention financière de l'Afitf en matière de création ou de restauration d'infrastructures naturelles de gestion souple du trait de côte ?
Je citerai, à titre d'illustration, la renaturation et le désenrochement du trait de côte à Saint-Mandrier-sur-Mer. Pourquoi pas des contractualisations avec le Conservatoire de l'espace littoral, ou des appels à projets ?