Intervention de Stéphane Piednoir

Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques — Réunion du 25 mars 2021 à 9h35
Audition de la commission nationale d'évaluation des recherches et études relatives à la gestion des matières et des déchets radioactifs cne2 sur son avis rendu à la demande de l'office « impact de la crise de la covid-19 sur les études et recherches portant sur la gestion des matières et déchets radioactifs »

Photo de Stéphane PiednoirStéphane Piednoir, sénateur :

Ma question porte également sur les déchets et le long terme. Thomas Gassilloud a évoqué le flux ; je souhaiterais aborder la question du stock actuel, même si ce sujet nous éloigne quelque peu des conséquences de la crise Covid sur la filière nucléaire. Nous avons eu l'occasion de visiter la semaine dernière le site de Tricastin consacré à l'entreposage des stocks d'uranium appauvri. L'idée a émergé récemment de reclasser cet uranium appauvri en déchet, ce qui aurait des conséquences très lourdes en termes non plus d'entreposage, mais de stockage. Je rappelle que quelque 320 000 tonnes d'uranium appauvri ont été produites en France depuis l'origine de la filière nucléaire. Sachant que cet uranium a une densité de 19 tonnes par mètre cube environ, notre stock d'uranium appauvri représente l'équivalent de 5 piscines olympiques, d'une profondeur comprise entre 2,5 et 3 mètres. Considérez-vous qu'il faille le reclasser en déchet, ce qui nécessiterait un stockage de ces matières, alors même que ces volumes sont commercialisables ? D'autres pays disposent en effet de réacteurs à neutrons rapides et peuvent utiliser cet uranium appauvri comme combustible.

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