Ce n’est absolument pas sa vocation. Elle fait partie d’un ensemble de mesures que nous avons prises depuis le début du quinquennat.
La petite difficulté que nous avons, c’est que l’analyse du Haut Conseil pour le climat se focalise uniquement sur cette loi. Seul le Boston Consulting Group a réalisé une analyse qui tient compte des autres mesures prises depuis le début du quinquennat. D’après ce cabinet, si tout ce qui a été lancé depuis le début du quinquennat est mis en œuvre de façon volontariste – il ne suffit pas d’adopter des règles, il faut aussi bien évidemment qu’elles soient suivies d’effets –, nous serons dans les clous : nous atteindrons une baisse de 40 %.
Par ailleurs, il y a effectivement eu un rehaussement, proposé par la Commission européenne. Aujourd’hui, nous travaillons pour nous adapter à cette hausse ; c’est l’objet des négociations dont je vous ai parlé. Je pense que vous comme moi trouverions assez bizarre, au milieu d’amendements, d’augmenter d’un seul coup ceci ou cela pour tenir l’engagement de 55 %. Agissons de manière organisée et ordonnée. Faisons déjà en sorte d’atteindre les 40 %, puis travaillons aux mesures complémentaires qu’il faudra prendre pour atteindre l’objectif, pas encore défini, qui sera dévolu à la France. Voilà qui me paraît de bonne organisation.
Si nous réussissons, rien que dans ce projet de loi, à tenir l’objectif que nous nous sommes collectivement fixé, nous aurons déjà fait œuvre utile.