Intervention de Monique de Marco

Réunion du 14 juin 2021 à 21h30
Lutte contre le dérèglement climatique — Article 1er

Photo de Monique de MarcoMonique de Marco :

Cet amendement vise à compléter l’affichage des propriétés écologiques des produits de l’industrie du textile par l’obligation d’un affichage social et de respect des droits humains.

L’industrie textile est l’un des secteurs économiques mondiaux qui, encore aujourd’hui, ont le plus recours au travail des enfants et au travail forcé. Les formes extrêmes de production qui se cachent derrière la mondialisation ont provoqué, au cours des dernières années, des catastrophes humaines désastreuses. Rappelons-le, en 2013, 1 138 travailleurs du textile sont morts lors de l’effondrement du Rana Plaza au Bangladesh.

Au-delà de ces conditions de travail extrêmement dégradées, nombre de sous-traitants internationaux et de grosses enseignes ont recours au travail forcé, comme en témoignent les déplacements de milliers d’Ouïghours, organisés par l’État chinois dans les usines du territoire du Xinjiang, notamment pour la production de marques de textile telles qu’Adidas, Lacoste, Gap, Nike, Puma, Uniqlo ou H&M.

Il est nécessaire de mettre fin à l’opacité qui entoure les conditions de travail des sous-traitants auxquels les multinationales de la mode ont recours lorsqu’elles cherchent à baisser le prix de leur main-d’œuvre, voire lorsqu’elles organisent l’esclavage moderne.

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