Intervention de Barbara Pompili

Réunion du 15 juin 2021 à 14h30
Lutte contre le dérèglement climatique — Article 7

Barbara Pompili :

Ces amendements de suppression sont l’occasion d’évoquer les évolutions de l’article 7 adopté par votre commission, laquelle en a profondément modifié le texte. L’article renvoie désormais à un décret en Conseil d’État la fixation des prescriptions en matière d’horaires d’extinction et de consommation énergétique des dispositifs lumineux en vitrine.

Cette proposition constitue un net recul par rapport à la rédaction issue de l’Assemblée nationale, car elle ne laisse plus aux élus la possibilité d’imposer des prescriptions en matière de surface et de hauteur ; le renvoi à un décret en Conseil d’État ne leur permet plus d’adapter la réglementation nationale aux spécificités de leur territoire.

Or l’article 7, dans sa version issue de l’Assemblée nationale, répondait à un réel besoin exprimé par certaines collectivités qui souhaitent réglementer des enseignes et publicités situées à l’intérieur des vitrines lorsque celles-ci sont destinées à être visibles de l’extérieur. Celles-ci ne peuvent en effet actuellement faire l’objet d’aucune réglementation à l’échelon communal ou intercommunal.

Un même dispositif orienté de la même façon et dans le même but est aujourd’hui soumis à deux régimes juridiques différents selon qu’il est accroché à l’extérieur ou à l’intérieur de la vitrine. L’article 7, tel que le défend le Gouvernement, est donc simplement de bon sens. Je précise, pour M. Demilly, que la version du Gouvernement était validée par le Conseil d’État.

Cet article vient combler un vide juridique et donner une compétence supplémentaire aux maires. Nous faisons confiance à ces derniers pour s’en emparer avec discernement, au plus près des réalités du terrain et en concertation avec les acteurs locaux, en particulier avec les commerçants. Je n’imagine d’ailleurs pas un maire mettre en danger les commerces dans sa commune – cela n’aurait aucun sens !

Je le redis, je fais confiance aux maires pour se saisir de cette compétence, dont ils ne disposent pas actuellement. Je souhaite donc le maintien de cet article, mais dans une version amendée à l’occasion de la navette, afin de redonner aux élus les leviers nécessaires pour agir.

Pour toutes ces raisons, j’émets un avis défavorable sur ces trois amendements.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion