Il existe une très bonne coopération internationale, y compris avec l'Afrique. Les institutions judiciaires proposent des solutions rapides et nationales car il faut apporter une réponse efficace. Localement, il faut une maturité qui n'est pas encore présente.
Le modèle du cybercampus est Israël et, dans une moindre mesure, les États-Unis. Il associe grandes entreprises et start-up, avec un ticket d'entrée de l'ordre de 10 000 euros. Il créé une émulation vertueuse, pour faire grandir les start up en licornes. Une déclinaison territoriale régionale est nécessaire, de même qu'une formation minimale de toutes les forces de sécurité qui doivent être déployés dans les territoires.
S'agissant des assureurs, ils sont divisés. C'est un nouveau marché aux États-Unis. Pour certains, le cyberrisque est un nouveau marché, mais le risque reste mal connu des actuaires. Sur le caractère assurable des rançongiciels, nous avons auditionné le Haut comité juridique de la place financière de Paris qui a été missionné en début d'année par la direction générale du Trésor pour apporter des recommandations à ce sujet et devrait rendre ses conclusions le 29 septembre 2021. Il a été très prudent. Par ailleurs, si des cyberattaques se déploient pendant un conflit, si un État est le cyberattaquant, l'État sera-t-il assureur en dernier recours ? Il existe encore beaucoup d'interrogations, car le sujet reste encore nouveau.
Enfin, la coopération internationale se fonde sur la convention de Budapest sur la lutte contre la cybercriminalité, à laquelle les États-Unis sont partie. Elle date de 2001, alors que le premier virus informatique est apparu en 1989. S'agissant du parquet européen, il ne fonctionne que depuis début novembre 2020. Il doit donc monter en puissance avant que ses compétences ne soient étendues à d'autres sujets que les infractions pénales portant atteinte aux intérêts financiers de l'Union européenne.