La liste des hôpitaux cyberattaqués est impressionnante. La réaction de l'AP-HP a été rapide, grâce à la capacité de garder, dans la mémoire humaine des médecins, les patients soignés pour des infections de longue durée.
Mais ces attaques soulignent la nécessité de renforcer la sécurité du cloud car on ne peut aller en arrière. La numérisation de la santé est un processus irréversible et présente des avantages. On opère avec des robots, on effectue des imageries par résonance magnétique (IRM) qui sont des process numérisés et dématérialisés. Il faut des procédures de sauvegarde solides car les cyberattaques posent des questions de vie ou de mort comme on l'a vu avec la panne d'Orange, qui a affecté les numéros téléphoniques d'urgence.
Comme vient de le souligner M. Guillaume Poupard, directeur de l'Agence nationale de la sécurité des systèmes d'information (ANSSI), qui publie ce matin son rapport annuel, les cybercriminels ont compris que les attaques contre des hôpitaux publics étaient vaines car il ne peuvent pas payer de rançons et l'ANSSI s'attend à voir le nombre de cyberattaques diminuer.