Monsieur le sénateur Demilly, vous avez raison en ce qui concerne le constat sanitaire.
La France, avec ses partenaires européens, a pris une initiative, lors de l’Assemblée mondiale de la santé, en mai 2020, pour demander une évaluation impartiale, indépendante, complète et transparente sur les origines de la pandémie.
Nous avions également demandé à l’OMS de formuler des recommandations, afin d’améliorer les capacités mondiales de prévention et de riposte.
À la suite de cette initiative – il n’avait pas été simple de la faire adopter par l’Assemblée mondiale de la santé, du fait des résistances que vous imaginez… –, une mission de l’OMS s’est rendue en Chine, pour essayer d’identifier l’origine de la covid-19 et de comprendre les mécanismes de transmission du virus.
Le rapport de cette première mission a été remis voilà quelques mois. C’est une étape importante pour mieux comprendre les origines du virus et pour réduire le risque de la survenue d’événements similaires à l’avenir.
Néanmoins, dans notre esprit, ce n’est qu’une première étape. Nous considérons que le travail scientifique doit se poursuivre dans la plus grande transparence et nous appelons l’ensemble des États membres, à commencer par la Chine, à la collaboration la plus étroite avec l’OMS. Cette volonté a été exprimée de nouveau lors de la dernière Assemblée mondiale de la santé, qui s’est tenue voilà quelques jours : il faut la plus grande transparence.
À cet égard, l’Union européenne a pris l’initiative, lors de la présentation du rapport, de proposer des recommandations en vue de faire toute la lumière sur l’origine du virus et sur les modalités de sa transmission à la population humaine.
Vous avez raison, monsieur le sénateur : les citoyens du monde entier ont le droit de disposer de toute l’information nécessaire. C’est aussi une nécessité si nous voulons pouvoir, demain, prévenir de nouvelles situations d’urgence sanitaire.