Je voterai ces amendements.
Mon collègue et confrère Daniel Chasseing parlait de retour à l’équilibre. Il est vrai que, pendant des années, on a voté des lois sur la gestion de l’eau, de nos rivières, et abouti à une gestion typiquement administrative. Il manque l’aspect humain !
Ceux d’entre nous qui ont un peu de « bouteille », qui sont élus depuis quelques années, se souviennent que le directeur départemental de l’agriculture (DDA) était apprécié dans tous les départements.
Désormais, il y a un problème, une confrontation entre les élus et l’Agence de la biodiversité parce que l’on a empilé les lois et les décrets. En effet, nos rivières et nos ouvrages ayant subi l’usure du temps et la négligence des hommes, il a fallu écrire des textes pour rétablir la continuité écologique. Et l’on a effacé des centaines d’ouvrages… Sur le bassin Seine-Normandie, plus de 500 ouvrages ont été effacés !
Le Seuil de Bourgogne, région d’où je viens, à l’instar d’Anne-Catherine Loisier, se caractérise par un système karstique entretenu par des moines cisterciens, lesquels avaient construit des ouvrages pour retenir l’eau là où il y avait de la marne. Or, puisque l’on a effacé les ouvrages, l’eau s’échappe par ce système et disparaît dans le sous-sol.
Autrefois, on combattait l’inondation ; aujourd’hui, on se bat contre l’étiage. Remettons de l’humain et revenons-en à des choses simples ! Je trouve dommage que l’on ne parle de ce problème qu’à l’occasion de l’examen de l’article 19 et de ces deux amendements…
Madame la secrétaire d’État, mon souhait – il est, je pense, partagé ici – est que l’on en revienne à la situation antérieure, au bon sens, et que l’on retrouve des responsables administratifs proches des élus, et que l’on aime comme auparavant nous aimions le DDA.