On s’aperçoit, au travers de ce débat, qu’il n’y a pas de système énergétique parfait, et que chaque système comporte des contraintes ; il nous faut l’admettre. Au vu de ces contraintes, nous devrons trouver le chemin nous permettant de satisfaire nos besoins et les objectifs de la PPE.
Pour ce qui concerne l’éolien terrestre, il faut savoir qu’il y a sur le territoire actuellement entre 6 500 et 7 000 éoliennes, et nous devrons multiplier ce nombre par deux. Pour cela, il est nécessaire de trouver des sites à même d’accueillir ces nouvelles installations.
Il faut prendre garde à ne pas faire de confusion : entre la puissance installée d’une éolienne terrestre et son rendement, il y a un écart. Ce rendement est de 20 %, car le vent ne souffle pas toujours. Pour l’éolien offshore, en revanche, on atteindra des rendements de l’ordre de 67 %. C’est une véritable différence.
Quelle est la bonne méthode ? Avant d’y venir, j’ouvre une parenthèse : le scénario 100 % énergies renouvelables élaboré par RTE n’est pas le scénario idéal. Il comporte en effet d’énormes contraintes en termes d’intermittence.
Pour résoudre le problème de l’intermittence, nous devrons – il faut le savoir – rénover complètement le réseau de distribution et installer des centaines de kilomètres de lignes à haute tension afin d’équilibrer les réseaux.
La bonne méthode, c’est en effet, madame la ministre – et cela se dessine au travers de l’examen du présent projet de loi –, d’établir une cartographie, avec des objectifs régionaux.
Les préfets ont reçu pour mission d’identifier des sites. Pour ma part, je suis tout à fait satisfait de ce qui se passe en matière d’éolien offshore : on essaie de trouver un consensus autour des zones de moindre contrainte. Par le débat public, la concertation, le dialogue avec les maires et l’ensemble des acteurs, on parvient ainsi à trouver les meilleures solutions.
Je partage les propos tenus précédemment : il faut être extrêmement vigilant, laisser la planification se faire et éviter que le secteur privé n’impose ses propres sites, comme il le fait souvent lors de concertations quelque peu malsaines avec les maires.