Intervention de Joël Labbé

Réunion du 22 juin 2021 à 21h30
Lutte contre le dérèglement climatique — Article 59

Photo de Joël LabbéJoël Labbé :

Cet amendement de repli vise à généraliser l’expérimentation d’un menu végétarien hebdomadaire tout en excluant, jusqu’en 2025, les restaurants servant moins de 200 couverts par jour.

En effet, les données et les retours des acteurs de terrain montrent que ce sont principalement les collectivités concernées par de petits services de restauration collective qui ont eu des difficultés à mettre en œuvre cette mesure. Ainsi le sondage de l’AMF, sur lequel s’est fondée la commission des affaires économiques pour revenir sur la généralisation de l’expérimentation, portait, en très large majorité, sur de petites villes. Je l’ai déjà indiqué, les maires de villes de moins de 2 000 habitants représentaient 69, 2 % des répondants du sondage. Il est important que ces petites collectivités puissent s’approprier ces questions.

Les textes budgétaires ont amorcé un soutien à la transition – nous l’avions sollicité depuis des années – qu’il est important de renforcer. Il s’agit également de prendre en compte les réalités différenciées des collectivités, tout en maintenant le cap clair de la transition vers une diversification des sources de protéines.

Cet amendement vise donc, afin de trouver un compromis, à accorder un délai supplémentaire de deux ans aux petites villes en généralisant l’expérimentation pour les restaurants collectifs de plus de 200 couverts, et en reportant l’entrée en vigueur de cette mesure à 2025 pour les petits restaurants.

Je le répète, le repas végétarien hebdomadaire, après une période de transition qui peut induire temporairement de la complexité est, in fine, bénéfique sur tous les plans. Il permet de répondre à la demande. Cela ne signifie pas se détourner de la viande, mais en manger moins pour se tourner vers de la viande de qualité et locale.

Moins coûteuses, les protéines végétales permettent de faire, sur les plats végétariens, des économies pouvant être réinjectées dans l’achat de viande locale et de qualité. Le repas végétarien permet également de créer des débouchés pour nos légumineuses.

On le sait, pour réussir la transition agroécologique, il faut allonger et diversifier les rotations et cultiver des légumineuses qui fixent l’azote dans le sol. Nous parlerons d’ailleurs des engrais azotés tout à l’heure.

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