Intervention de Julien Denormandie

Réunion du 22 juin 2021 à 21h30
Lutte contre le dérèglement climatique — Articles additionnels après l'article 60 ter priorité

Julien Denormandie :

Je le redis, la fin ne justifie pas tous les moyens. Il n’est pas vrai que ce gouvernement a réduit les aides dédiées au bio. Nous les avons augmentées de 36 %. Nous nous sommes même battus pour apporter des financements additionnels de l’État, en plus des aides prévues dans la politique agricole commune.

Un sujet est très légitime, celui des aides au maintien de l’agriculture biologique.

Figurez-vous que, sur les 250 millions d’euros actuels consacrés à l’agriculture biologique, ces aides au maintien représentent 50 millions d’euros. Elles ne sont plus versées au niveau national depuis 2017, et un grand nombre de régions y ont également mis fin. Pourquoi ? Parce que notre pays est importateur net de produits bio à hauteur de 30 %. De ce fait, on s’est dit qu’il fallait mettre le paquet sur les aides à la conversion de nouveaux agriculteurs au bio.

J’entends le débat, qui se pose en ces termes : faut-il des aides au maintien ou des MAE dédiées au bio ? Mais de là à dire que ce gouvernement réduit de 66 % les aides au maintien, il y a une marge ! Vous n’avez certes pas cité ce pourcentage, monsieur le sénateur, mais vous avez dit que les aides au bio diminuaient. Non !

Le montant des aides dédiées au bio dans le deuxième pilier augmente. Il y a bien une divergence d’appréciation sur les outils de ces aides dédiées, mais c’est très différent. Dans le débat démocratique, il faut être très clair à cet égard.

À la fin de ce quinquennat, nous aurons multiplié par deux la surface agricole utile. On peut dire que ce n’est pas assez ; moi-même, je pense qu’il faut aller encore plus loin. Mais voilà tout de même ce que nous sommes en train de réaliser !

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