Madame la sénatrice Annie Le Houerou, je vous remercie de me donner une nouvelle fois l’occasion de le dire : aucun demandeur d’emploi ne verra son allocation baisser dans le cadre de la réforme. Le montant global des allocations est maintenu, et seuls les demandeurs d’emploi qui gagnent plus en étant au chômage qu’en travaillant pourront avoir, demain, une allocation plus basse, qu’au demeurant ils toucheront plus longtemps.
Je vous invite à relire la décision du Conseil d’État. Elle ne remet absolument pas en cause la réforme de l’assurance chômage. Le Conseil d’État ne retient aucun des arguments de fond soulevés par les organisations syndicales. Il nous dit que ce n’est pas le bon moment pour modifier le mode de calcul de l’allocation chômage, car, selon son analyse, la conjoncture économique serait trop incertaine.
Pour ma part, je constate que l’économie repart et que les embauches sont très dynamiques. Je pense, madame la sénatrice, que vous entendez comme moi des chefs d’entreprise qui font état de difficultés de recrutement. C’est donc maintenant qu’il faut faire évoluer les comportements sur le marché du travail et qu’il faut lutter contre la précarité.
De plus, je précise, puisque tout le monde ne semble pas l’avoir compris, que le bonus-malus entrera en vigueur dès le 1er juillet prochain pour les entreprises. Nous travaillons donc à rassurer davantage les acteurs, tant sur la situation économique que sur la dynamique de l’emploi.
Nous préciserons, dans les prochains jours, les modalités d’une mise en œuvre rapide de la réforme de l’assurance chômage. Dans l’immédiat, nous allons publier un décret pour prolonger les règles actuelles de calcul de l’allocation chômage, afin que les demandeurs d’emploi continuent d’être indemnisés après le 1er juillet.
L’ambition du Gouvernement reste inchangée : accompagner la reprise de notre économie en répondant aux besoins de recrutement des entreprises et lutter contre la précarité, notamment grâce à une mise en œuvre rapide de la réforme de l’assurance chômage.