Je tiens à le souligner, un PPR a vocation non pas à figer un territoire, mais à lui permettre d’évoluer sous réserve d’une bonne prise en compte des risques et d’une réduction de sa vulnérabilité. Ainsi, même en zone d’aléas très forts, les constructions nouvelles sont autorisées dans le cadre des opérations de renouvellement urbain, sous réserve de réduire la vulnérabilité globale.
Votre crainte de désertification n’est donc pas fondée, et les inondations fréquentes que l’on peut observer régulièrement soulignent l’impérieuse nécessité de tenir compte d’un tel phénomène dans l’aménagement du territoire. Les nombreux dégâts de l’automne dernier dans les vallées des Alpes-Maritimes ou voilà peu dans l’Aude nous le rappellent.
En outre, le PPR n’est pas un outil adéquat pour effectuer une prospective économique de l’attractivité d’un territoire. Les enjeux socio-économiques du territoire sont toutefois pris en compte lors de l’élaboration du PPR à l’occasion des concertations avec les acteurs locaux, notamment les communes.
Enfin, il n’y a aucune contradiction entre les objectifs de lutte contre l’artificialisation des sols et les PPR. Au contraire : les PPR, en préservant les zones d’expansion des crues de toute construction, contribuent à l’atteinte des objectifs.
C’est pourquoi j’émets un avis défavorable sur cet amendement.