Merci madame la présidente et merci monsieur l'inspecteur général pour cet exposé qui attire notre attention sur l'importance des évaluations, qui ne sont effectivement pas toujours dans notre culture.
En tant que commissaire aux finances, je souhaite vous faire part d'un premier commentaire. Vous mentionnez la nécessité de consolider les ressources disponibles et indiquez qu'il serait plus efficace pour les collectivités locales de se tourner vers la région pour effectuer cette évaluation. Cependant, compte tenu de la sensibilité des collectivités locales, ne pensez-vous pas que celles-ci risquent d'avoir le sentiment d'être ainsi mises sous tutelle ?
Ensuite, je remarque que vous vous interrogez sur l'évaluation des politiques partagées. En réalité, la question ne devrait-elle pas plutôt porter sur l'évaluation du partage des politiques ? Deux hypothèses sont ici envisageables. Soit cette compétence se prête à la segmentation et on peut donc procéder de manière optimale à ce partage. Soit ce n'est pas le cas. On observe d'ailleurs dans notre pays une certaine difficulté à trancher entre centralisme et fédéralisme. Tout en critiquant le centralisme, nous apprécions toujours de partager les politiques.
Toutefois, compte tenu de la technicité que vous avez évoquée, il est indispensable de prévoir une expertise à chaque niveau. Or, celle-ci a un coût qui peut parfois être démesuré. Lorsque ce partage des politiques n'est pas nécessaire, ne devrions-nous pas nous interroger sur l'intérêt d'un tel partage plutôt que sur l'évaluation des politiques elles-mêmes ?