Nous recevons en cette fin de matinée Christian Charpy, président de la première chambre de la Cour des Comptes, sur le rapport relatif à la stratégie de finances publiques pour la sortie de crise, commandé par le Premier ministre, et le rapport relatif à la situation et aux perspectives des finances publiques, traditionnellement remis au mois de juin en vue du débat d'orientation des finances publiques qui aura lieu dans notre assemblée le 15 juillet prochain.
Ces rapports ont bien évidemment de nombreux points communs. Tous deux marquent une inflexion notable et compréhensible dans les préconisations de la Cour, qui nous avait habitués à plaider pour une maîtrise rigoureuse de nos finances publiques privilégiant la baisse de la dépense publique. Dans le nouveau contexte économique créé par la crise sanitaire, la Cour préconise que les finances publiques soient mobilisées pour renforcer le niveau de notre croissance potentielle, en concentrant l'effort d'investissement public sur des priorités ciblées, en vue de soutenir l'innovation, la recherche, l'industrie et le développement des compétences ; en soutenant la transition écologique ; en contribuant à l'accélération de la transformation numérique et en renforçant nos capacités de résilience. Pour autant, elle préconise aussi une consolidation de nos finances publiques à compter de 2023, en vue d'une décrue de l'endettement public à partir de 2027, et appelle à des réformes dans cinq secteurs clés de la dépense publique que sont le système des retraites, l'assurance maladie, la politique de l'emploi, les minima sociaux et la politique du logement. Vous nous préciserez quelles pourraient être les réformes que vous appelez de vos voeux.
Le rapport sur la situation et les perspectives des finances publiques reprend ce constat global, en insistant sur l'enjeu lié à la hausse de l'endettement public et à son financement par les marchés financiers.
Monsieur le Président, je vous laisse sans plus attendre la parole.