Madame la ministre, y aura-t-il un avenir, dans notre pays, pour l’industrie automobile ?
Avec autant de destructions d’emplois depuis vingt ans, la question est sérieuse. Dans ma région, je suis particulièrement sollicité par ceux qui en sont victimes ou craignent de l’être demain. Dans le Grand Est, déjà 40 % des emplois offerts chez les constructeurs automobiles et les équipementiers ont disparu depuis 2007. Ce chiffre pourrait encore s’aggraver, puisque l’Observatoire de la métallurgie estime que 100 000 emplois pourraient encore être détruits dans les quinze prochaines années.
Le moteur thermique, à terme, c’est fini ! Des secteurs vont décliner rapidement, sans compensation simultanée par le développement de l’électromobilité.
Ce déclin industriel est-il irrémédiable ? L’emploi doit-il être sacrifié pour l’écologie, pour le climat ? §Eh bien, non ! C’est ce que répondent ensemble la CFDT Métallurgie et la Fondation Nicolas Hulot, qui viennent de publier un rapport essentiel sur ce sujet.