Merci, monsieur le sénateur Fernique, pour ce plaidoyer en faveur de l’industrie automobile, de l’emploi et de la transformation de ce secteur !
Vous avez raison : nous nous trouvons aujourd’hui face à des défis majeurs. Il va falloir mettre nos paroles, nos plaidoyers pour cette industrie, en conformité avec nos actes, avec les décisions que nous prenons à tous les niveaux pour faciliter l’implantation de nouveaux sites industriels et favoriser l’emploi industriel. C’est de cela aussi qu’il est question aujourd’hui ; nous devons tous nous réunir autour de cet objectif. C’est d’ailleurs le sens de certaines simplifications qui ont été votées ici ; je veux à ce propos remercier la représentation nationale d’avoir adopté la loi d’accélération et de simplification de l’action publique (ASAP), qui prévoit des mesures très précises en la matière.
Pour en revenir à votre question, deux enjeux se présentent à nous. Le premier, c’est la transition écologique, que le Gouvernement soutient depuis trois ans maintenant, au travers notamment de mesures d’accompagnement de l’innovation : il faut construire des batteries électriques, inventer de nouveaux dispositifs de voitures décarbonées. Cela passe par des investissements dans la recherche et le développement, mais aussi dans la diversification et la transformation des entreprises. Pour illustrer mon propos de quelques chiffres, plus de 300 entreprises sont aujourd’hui accompagnées dans cette démarche et plus de 170 millions d’euros sont consacrés à la recherche et au développement.
Le second enjeu, c’est l’accompagnement des entreprises qui doivent se réinventer. Je me permets à ce propos de signaler qu’il faut un peu de temps pour que ces emplois et ces sites puissent se transformer. Adopter des normes strictes et dures peut à certains égards bloquer cette transformation et, en fin de compte, nous amener à une écologie qui s’oppose à l’économie.
Pour notre part, nous avons pour objectif une écologie qui soit ambitieuse, mais repose sur une économie solide, avec des produits fabriqués en France, une économie où l’on réimplante des usines dans notre pays. C’est tout le sens du plan de relance que nous défendons, mais aussi du projet de vallée électrique européenne que nous soutenons dans les Hauts-de-France et grâce auquel nous avons pu annoncer, pas plus tard que lundi dernier, la création de plusieurs milliers d’emplois autour de la batterie électrique.