Ma question s’adresse bien à M. le ministre de l’éducation nationale, de la jeunesse et des sports, chargé des élèves avant qu’ils ne deviennent des étudiants.
Estimez-vous judicieux, monsieur le ministre, que les procédures Affelnet et Parcoursup dissipent désormais dans des « indices de position sociale » – sic ! – les critères académiques qui étaient jusqu’à présent au fondement de toute orientation objective ?
Estimez-vous de bonne conduite que des élèves candidats aux concours des grandes écoles puissent désormais bénéficier, par avance, de points supplémentaires sur des critères qui s’apparentent essentiellement à de la discrimination positive ?
Croyez-vous qu’au concours de l’École polytechnique les mathématiques et la physique ne soient plus suffisantes pour choisir les meilleurs ?
Ne craignez-vous pas, en définitive, que ces évolutions auxquelles tiennent tant certaines élites qui ont pu y échapper se fassent au détriment du rayonnement des formations supérieures et, surtout, de l’équité que l’on doit aux élèves ?