Monsieur le sénateur Brisson, puisqu’il n’y a ici que des élus et – je vous rassure ! – des ministres qui aiment la France, je ne crois pas me tromper en affirmant que nous sommes tous également très attachés à la promesse républicaine. C’est cette exigence qui nous a rassemblés, sur toutes ces travées, lors de l’examen de la loi relative à l’orientation et à la réussite des étudiants (ORE), qui promeut le mérite.
Oui, aujourd’hui, nous constatons plus de mobilité sociale et une meilleure représentation des boursiers dans toutes les formations, y compris les classes préparatoires aux grandes écoles. C’est le résultat concret de la lutte contre l’autocensure que nous ne cessons de mener. Dans le même temps, la réussite à l’université a progressé.
C’est la même exigence qui nous a rassemblés lors de l’examen de la loi de programmation de la recherche. Nous avons permis aux établissements qui le souhaitent – tel est bien leur souhait ! – de faire évoluer leurs concours, afin là encore de pouvoir reconnaître les mérites de chacun, que les étudiants soient ou non boursiers, qu’ils viennent de la région parisienne ou d’ailleurs en France, qu’ils soient de Paris intra-muros ou extra-muros.
Non, malgré ce que vous sous-entendez, monsieur le sénateur, ce gouvernement n’est pas celui qui remettra en cause le principe du mérite et celui du concours.