Intervention de Julien Denormandie

Réunion du 30 juin 2021 à 15h00
Questions d'actualité au gouvernement — Situation de l'office national des forêts

Julien Denormandie :

Madame la sénatrice Florence Blatrix Contat, l’ONF est un office absolument indispensable et très précieux. Je voudrais réaffirmer, en ouverture de mon propos, à quel point le Gouvernement soutient l’ONF et tous ceux qui y travaillent.

L’ONF fait face aujourd’hui à un certain nombre de défis. Il s’agit, d’abord, du défi structurel du changement climatique, que nous vivons tous et auquel l’ensemble de nos forêts font face, avec par exemple la crise des scolytes.

Mais l’ONF fait aussi face à un défi financier, comme vous l’avez rappelé dans votre question. Aujourd’hui, cet office est endetté à hauteur de 450 millions d’euros. Alors, que faire ? Restera-t-on les bras croisés, en se disant que ce n’est pas grave, qu’il faut continuer comme avant ? Ou bien abordera-t-on ce problème avec conviction, c’est-à-dire en soutenant l’ONF, mais aussi avec courage, en prenant les bonnes décisions pour faire face à cette situation et assurer la pérennité de cet office ?

Face à de telles situations, les décisions qui doivent être prises sont toujours difficiles. La position de ce gouvernement est d’abord d’affirmer qu’il faut que l’État s’engage concrètement, financièrement, en renforçant les crédits alloués aux missions d’intérêt général de l’ONF à hauteur de 12 millions d’euros en 2021 et jusqu’à 22 millions d’euros en 2024. On renforcera aussi la subvention d’équilibre de 60 millions d’euros. Le plan de relance, au sein duquel 30 millions d’euros seront consacrés à l’ONF dès 2021, témoigne aussi de cet engagement.

Il faut également que des efforts puissent être accomplis au sein de l’ONF, en poursuivant la trajectoire d’équilibre trouvée en matière de dépenses de fonctionnement et de réduction de la masse salariale. L’objectif pour l’année prochaine est une réduction de 95 équivalents temps plein, d’ailleurs largement inférieure à celles des années précédentes.

Quant aux communes, mon temps de parole est épuisé, mais la question de Mme Anne-Catherine Loisier me fournira dans quelques minutes l’occasion de répondre également à la vôtre sur ce point.

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