Effectivement, le sujet du gazole non routier revient dans les hémicycles du Parlement français… Ce sujet préoccupe de longue date nos entrepreneurs de travaux publics et du paysage, que nous recevons très fréquemment dans nos permanences. Ils font des efforts et aimeraient bien décarboner leurs outils de travail, mais il n’y a pas d’alternative aujourd’hui. Il faut donc bien les accompagner !
Le débat qui nous occupe concerne aussi le respect de la parole publique. Les représentants de ces entreprises étaient sur le point de faire une grande manifestation à la fin du mois de mai dernier, parce qu’ils n’étaient pas prêts et que le Gouvernement ne proposait pas d’alternative, concernant notamment la liste d’engins et les modalités de mise en œuvre d’une coloration du carburant. Ils étaient donc dans une impasse.
Le Gouvernement s’est engagé à reporter la date d’entrée en vigueur de la mesure pour permettre la mise en œuvre effective de solutions alternatives. Mais, lors du débat à l’Assemblée nationale, un retour en arrière sur les délais a été acté, ce qui n’est pas acceptable.
La proposition de la commission des finances que vient de présenter le rapporteur général constitue une voie positive. Je retire donc le présent amendement, ainsi que l’amendement n° 9 rectifié quater qui viendra ultérieurement en discussion, au profit de l’amendement n° 51 rectifié, lequel donnera satisfaction aux entrepreneurs de nos territoires.
Par ailleurs, nous maintiendrons la pression sur le Gouvernement pour que des solutions soient proposées à nos entreprises, qui n’ont pas besoin d’être fragilisées en cette période où elles connaissent des problèmes d’approvisionnement en matières premières, des difficultés de mise en œuvre du plan de relance, des difficultés liées à l’utilisation du carburant, ainsi que des vols sur les chantiers…