J’entends bien ce que dit M. le rapporteur général. On nous reproche de proposer des mesures brutales et rapides. Or cet amendement, comme celui de nos collègues du groupe CRCE, résulte de discussions que nous avons depuis trois, quatre ou cinq ans. Comment peut-on revenir en arrière ?
Il y a une urgence. Dans sa décision de ce matin, le Conseil d’État intime à l’État de reprendre sa trajectoire et fixe à cette fin un délai de neuf mois. On ne peut pas continuer ainsi, sans agir !
Je vous rappelle que nous avons voté pas plus tard qu’il y a deux jours une loi Climat qui n’atteint ni ses objectifs ni ceux indiqués par le Président de la République.
Je veux bien entendre ce discours récurrent selon lequel ce n’est pas le bon moment, que c’est trop tôt, et qu’il faut en passer par l’Europe…. Mais, pour ma part, je pense que la France peut agir et donner la direction. Nous avons avec ce texte un véritable moyen de le faire.
Il y a, en l’occurrence, un véritable écart de concurrence entre les moyens de transport. Pourquoi donner à l’aviation cet avantage fiscal dont ne bénéficie pas le fret ferroviaire, par exemple ?
Vous avez évoqué la question d’actualité que j’ai posée au Gouvernement. En effet, un vrai sujet se pose : pour ce qui est de l’industrie automobile, on ne peut pas continuer à construire des véhicules comme on le faisait il y a vingt ou trente ans, et il faudra se réorganiser. Des propositions en ce sens ont été faites dans la loi Climat.
Il faut se pencher sur ces questions ! Plus on attend et plus on recule, plus forte sera la fracture et plus dures seront les décisions pour l’ensemble des entreprises.