Nos compatriotes établis hors de France souffrent eux aussi de la pandémie de covid-19. Je pense évidemment aux familles séparées qui, dans certains cas, n’ont pas pu se réunir depuis un an et demi, voire deux ans, ainsi qu’aux difficultés d’accès au vaccin, mais il y a aussi les conséquences économiques.
C’est la raison pour laquelle le Sénat s’est battu, voilà un an, pour adopter, à l’unanimité, la proposition de loi portant création d’un fonds d’urgence pour les Français de l’étranger victimes de catastrophes naturelles ou d’événements politiques majeurs. Ce texte concerne non seulement les tsunamis et les tremblements de terre, mais également les putschs et les crises sanitaires graves – nous sommes dans ce cas avec la pandémie.
Lors des débats sur le projet de loi de finances pour 2021, le Sénat a voté un amendement tendant à mettre en lumière cette proposition de loi, adoptée en juin 2020, afin de créer, au sein de la mission « Action extérieure de l’État », un quatrième programme intitulé « Fonds d’urgence pour les Français de l’étranger ».
Vous le voyez, mes chers collègues, par deux fois – au travers d’une proposition de loi et lors de l’examen du dernier projet de loi de finances –, le Sénat a adopté une disposition similaire à celle que je propose.
Le présent amendement vise à reprendre ces deux dispositifs, parce que venir au secours de nos compatriotes établis à l’étranger, ce n’est pas simplement leur venir en aide, c’est venir en aide à la France elle-même ! En effet, les Français établis hors de France œuvrent dans l’intérêt de notre pays, que ce soit pour notre commerce extérieur – sans ces acteurs, nos entreprises ne pourraient pas se projeter dans l’avenir et vendre nos produits à l’étranger – ou pour notre culture, en transmettant la langue française. Nous, Français, considérons que notre langue a une vocation universelle et qu’elle doit être apprise le plus largement possible.
Voilà la raison pour laquelle je défends cet amendement aujourd’hui dans cet hémicycle.