Mon cher collègue, tout comme vous, je pense que les forêts ne doivent pas être des usines à bois.
Néanmoins, je constate que, de manière générale, les forêts en France, quels qu’en soient les propriétaires, ne sont pas aussi bien entretenues que chez un certain nombre de nos voisins européens. Ainsi, en Autriche et en Allemagne, on observe une meilleure gestion, mieux organisée et maîtrisée, des forêts.
En France, il faut tenir compte du morcellement de la propriété : l’État, un certain nombre d’opérateurs publics, ainsi qu’un grand nombre de petits propriétaires qui, bien souvent, ne savent même plus qu’ils détiennent une parcelle forestière, se partagent nos forêts.
Je doute que votre dispositif permette de remédier aux difficultés de l’ONF. L’une des principales difficultés de l’Office est liée à la baisse du prix du bois : peut-être faudrait-il intervenir sur les marchés ? En tout état de cause, nous défendrons dans quelques instants des amendements, qui visent à ce que les propriétaires interviennent lorsque les forêts sont affectées par des maladies dues au réchauffement climatique. C’est à nous en effet qu’il revient de définir les priorités pour la forêt.
La commission vous demande de bien vouloir retirer votre amendement, monsieur Labbé ; à défaut, elle émettra un avis défavorable.