Je le dis tout de suite, notre appréciation sera différente de la vôtre, ma chère collègue, non pas que nous ne partagions pas une partie du constat et des objectifs, mais nous ne connaissons pas encore, et c’est normal, l’évaluation des pertes subies par SNCF Réseau durant la crise, malgré les dispositifs du plan de relance.
Évidemment, si SNCF Réseau n’est pas en mesure de les absorber, ce que nous pensons, il sera temps d’envisager de manière plus précise, une fois leur montant connu, les concours supplémentaires qu’il faudra lui verser.
Il me semble, par ailleurs, qu’il faudra tenir compte du contrat de performance liant l’État et SNCF Réseau, qui est en cours d’actualisation.
Enfin, si je comprends la philosophie de votre amendement qui, je le rappelle, vise à ouvrir 1, 5 milliard d’euros de crédits supplémentaires, un constat s’impose : le Gouvernement et vous avez un point commun, celui de ne pas envisager de débattre en dessous du milliard d’euros ! C’est l’examen attentif des dispositifs que vous proposez, qui se succèdent d’ailleurs à grande vitesse, qui m’a conduit à cette conclusion.
J’estime pour ma part que chaque euro dépensé par l’État mérite notre attention et, plus encore, lorsqu’il s’agit de sommes importantes. Toutes les dépenses actuelles constituent des engagements pour demain : si elles sont mal calibrées, elles seront perdues pour les générations futures.
La commission est donc défavorable à cet amendement.