Intervention de Raymonde Poncet Monge

Réunion du 1er juillet 2021 à 14h30
Loi de finances rectificative pour 2021 — État b, amendements 186 100

Photo de Raymonde Poncet MongeRaymonde Poncet Monge :

L’amendement n° 186 tend à prévoir une enveloppe de 100 millions d’euros pour permettre aux associations de solidarité de poursuivre leur lutte contre la grande pauvreté jusqu’à la fin de l’année.

Nous avons souvent évoqué ici l’augmentation de la pauvreté et de la grande pauvreté engendrées par la crise sanitaire. Les besoins fondamentaux non couverts, notamment alimentaires, ont explosé. Fin 2020, les Restos du cœur notaient une hausse de plus de 30 % des besoins alimentaires en France métropolitaine. En 2021, cette tendance se poursuit.

Le plan de relance a apporté une première réponse indispensable en prévoyant 100 millions d’euros pour les projets des associations de solidarité, qui devaient être versés en deux appels à projets de 50 millions d’euros chacun, l’un pour la période 2020-2021, l’autre pour 2021-2022.

Or, face aux besoins massifs observés lors du lancement du premier appel à projets, pour lequel 2 600 projets de qualité, équivalents à un besoin de 500 millions d’euros, ont été déposés, et ce malgré des délais de remise des dossiers très courts, l’intégralité de l’enveloppe a été distribuée dès le mois de janvier.

Les acteurs de la solidarité ont déjà consommé les autres financements disponibles et craignent désormais de ne pas pouvoir répondre aux besoins exprimés au second semestre 2021.

Nous proposons donc de renouveler l’aide qui leur a permis de tenir bon lors du premier semestre, dans des conditions extrêmement difficiles et, ainsi, de continuer à accompagner l’effort des associations de solidarité et d’éviter les ruptures, et ce en vue de lutter contre les conséquences sociales dramatiques de la crise.

L’amendement n° 187 est un amendement de repli, qui vise à débloquer une enveloppe de 50 millions d’euros pour les mêmes raisons, c’est-à-dire pour permettre aux associations de solidarité de poursuivre, sans rupture – j’y insiste –, leur lutte contre la grande pauvreté jusqu’à la fin de l’année.

J’ai déjà évoqué les 2 600 projets déposés en début d’année qui ont conduit à consommer l’intégralité de la première enveloppe. Il conviendrait a minima de prévoir une aide d’un montant équivalent à celui de l’appel à projets de 50 millions d’euros qui n’a pas pu avoir lieu pour la période 2021-2022, après que la totalité des crédits prévus dans le cadre du plan de relance a été versée en début d’année, je le répète, en raison de l’intensité de la crise.

Cette nouvelle enveloppe permettrait de faire le lien avec la prochaine loi de finances, puisque le deuxième appel à projets concernait le second semestre 2021 et le début de l’année 2022.

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