Monsieur le ministre, en la matière, on ne peut pas raisonner « en moyenne ». Vous expliquez que le pouvoir d’achat a augmenté en moyenne, de même que vous dites très souvent que, en moyenne, la population française a surépargné pendant la crise.
Ne parler qu’« en moyenne » ne sert à rien. Je vous invite à étudier la distribution des revenus et des patrimoines : les deux premiers déciles n’ont pas vu leur pouvoir d’achat augmenter. Il y a des angles morts dans votre analyse. Si la moyenne vous convient, ce n’est pas mon cas !
C’est la même chose pour l’épargne : vous le savez très bien, les deux premiers déciles ont dû s’endetter pour couvrir leurs besoins fondamentaux, notamment alimentaires ou en matière de santé. Dans la mesure où ils n’ont pas toujours la capacité de s’endetter, ils ont dû utiliser le peu d’épargne dont ils disposaient. S’il vous plaît, cessez de raisonner « en moyenne » et tenez enfin compte des populations les plus défavorisées !