La crise sanitaire, économique et sociale actuelle rend crucial l’enjeu du maintien dans leur logement de nos concitoyens les plus précaires, ainsi que l’a souligné un précédent orateur.
Toutefois, notre amendement a un objet quelque peu différent. Nous proposons la mise en place d’un fonds national d’aide à la quittance, qui permettra d’épauler les locataires les plus fragilisés par la crise, ceux qui ne parviennent plus à payer leurs loyers.
Cette proposition rejetée par la majorité sénatoriale et le Gouvernement lors de l’examen du projet de loi de finances pour 2021 est toujours d’actualité, si ce n’est davantage aujourd’hui. L’augmentation prévisible du chômage nécessite des mesures fortes pour empêcher de nombreux Français de basculer dans la précarité.
L’urgence est d’aider les personnes fragilisées par la crise à conserver leur logement. On sait en effet que le logement représente les deux tiers de la consommation préengagée des ménages pauvres. La relance doit s’accompagner de mesures d’urgence renforcées pour éviter qu’une crise sociale durable ne s’installe.
Cette urgence sociale est relayée depuis des mois par les acteurs de la solidarité, mais également par les bailleurs sociaux et les associations d’élus. Nous appelons le Gouvernement et la majorité sénatoriale à entendre ces cris d’alarme.