Notre débat sur l’ensemble de ces amendements est politique avant d’être budgétaire.
Par nos amendements, nous proposons un autre plan d’urgence, beaucoup plus protecteur pour les plus jeunes, les plus précaires, les plus pauvres. Les positions de la commission des finances et du Gouvernement ne nous surprennent pas. Elles illustrent nos divergences politiques.
Cela étant, j’aimerais revenir sur l’amendement n° 110. En l’occurrence, le problème n’est pas budgétaire. Le montant envisagé, c’est-à-dire 2 millions d’euros, ne met pas en péril les finances de l’État. Il s’agit simplement de permettre au standard du 3919 de répondre à 100 % des appels, contre 60 % aujourd’hui, sans attendre 2022. En effet, tout le monde s’accorde sur la nécessité de faire figurer la lutte contre les violences faites aux femmes et la prévention des féminicides au premier rang des priorités.
Nos collègues de l’Assemblée nationale avaient déjà présenté un amendement similaire, qui a été rejeté. C’est totalement incompréhensible ! Comment peut-on faire preuve d’une telle rigidité et renvoyer à 2022 une mesure qui ne coûte que 2 millions d’euros, quand l’ensemble des responsables politiques et associatifs soulignent l’urgence qu’il y a à agir ?
L’intérêt du pays commande, me semble-t-il, d’adopter cet amendement pour doter le 3919 des crédits supplémentaires lui permettant de remplir l’intégralité de ses missions dès aujourd’hui.