J’ai l’honneur de présider la mission d’information du Sénat sur les conditions de la vie étudiante en France. Nous avons reçu à plusieurs reprises des représentants du Cnous et des Crous, et je n’ai pas du tout entendu le même discours que celui que vous venez de tenir, monsieur le ministre. Il ne nous a jamais été dit que le Gouvernement s’engageait, à ce stade, à compenser les pertes d’exploitation ; or celles-ci sont très importantes, parce que ces organismes ont dû, dans une situation d’extrême urgence et de crise, assurer des prestations qui n’entraient pas dans leur champ habituel.
Je pense qu’il serait de très mauvaise politique de n’établir un bilan qu’à la fin de l’année, alors même que la ministre chargée de l’enseignement supérieur, ainsi que le Président de la République se sont engagés à ce que les conditions de vie étudiante soient meilleures dès septembre.
Le Cnous et les Crous ont besoin de ces crédits dès maintenant pour pouvoir assurer la rentrée de septembre. Il faut absolument anticiper !
Par ailleurs, je ne vous ai pas entendu, monsieur le ministre, sur un autre aspect tout aussi essentiel : vous avez été député de l’Ardèche, vous savez donc très bien que, dans un certain nombre de départements ruraux, il n’y a pas de restaurant universitaire et pas de solution, aujourd’hui, pour les étudiants qui y résident. La ministre chargée de l’enseignement supérieur s’était engagée ici même à ce que le Cnous ou les Crous passent une convention avec les collectivités pour résoudre ce problème : il faut leur en donner les moyens !