En tant que journaliste, je parle avec une centaine de femmes chaque jour. Parfois, elles considèrent ma rédaction comme une dernière planche de salut. J'entends et j'écoute également les dires de nos amis de France. Parfois, je me dis que la naissance de nouvelles régulations est positive. Pour autant, les mères - car 98 % des victimes sont des femmes - appelant au secours, désemparées et désespérées, ont parfois l'impression de lancer une alerte dans le vent. Elles préfèrent créer un groupe pour écrire sur Internet. Elles restent anonymes, tandis que les pères, surtout lorsqu'ils sont issus d'organisations radicales, sont très bruyants et efficaces. Nous allons maintenant entendre les témoignages d'ONG qui portent assistance, au jour le jour, aux victimes, femmes et enfants.