Je partage les constats de notre rapporteur général. On sait que 2022, année d'élections, sera une année blanche sur le plan des réformes ; il ne faut pas non plus entraver la reprise. Cette année devrait donc être consacrée à une « gestion notariale » des affaires, comme le disait un ancien Premier ministre.
Le rapport mentionne les collectivités territoriales. Je veux rappeler leur rôle essentiel en matière de commande publique - notamment en ce qui concerne le BTP -, et donc pour la croissance et l'emploi. Or, les fourmis « collectivités » en ont assez de prêter à la cigale « État ». Il est temps que celui-ci se concentre sur ses missions régaliennes : la sécurité, la justice, etc. Des transferts de compétences supposent évidemment des transferts de charges, mais cela vaut mieux que des contributions à fonds perdu, et on a vu, avec le transfert des lycées et des collèges, que les collectivités faisaient mieux que l'État. Nos universités sont parfois dans un tel état qu'elles risquent de devenir de véritables « taudis » si elles ne sont pas confiées aux régions. Je plaide pour un examen global de la dépense publique assorti d'un nouvel acte de décentralisation.