Monsieur le ministre, j'ai deux questions. L'enquête Virage sur les violences faites aux femmes dans les outre-mer a été présentée à notre délégation il y a quelque temps. Elle a révélé un taux important de violences intrafamiliales et conjugales dans les différents territoires d'outre-mer. Un certain nombre de mesures ont été prises depuis. Nous nous rendons toutefois compte que les dossiers de femmes portant plainte restent en suspens. Pourtant, une personne est désormais dédiée à l'accueil dans le commissariat de Pointe-à-Pitre, par exemple. Elle est accompagnée d'un psychologue d'une association. Pour autant, nous observons une vraie lenteur après l'enregistrement de la plainte. Cette lenteur, compte tenu du caractère exigu de nos territoires, notamment en Guadeloupe, laisse la plupart du temps les victimes face aux auteurs de violences. Il arrive que certaines aillent retirer leurs plaintes. Quelles mesures pouvant nous prendre pour accélérer les dispositifs ? Nous manquons probablement de moyens pour la prise en charge et le suivi des dossiers.
De plus, quel est le rôle des associations, tant dans l'accompagnement que dans le suivi des auteurs et des victimes de violences ? Elles n'ont pas suffisamment de moyens pour prendre en compte les différentes problématiques qui se posent sur nos territoires. Nous l'avons vu récemment avec le confinement. Les différentes formes de violence sont en augmentation, y compris sur les enfants. Avez-vous des réponses à apporter ? Vous êtes-vous saisi de ces demandes ? Que pensez-vous pouvoir faire ?