On peut vivre d’une rente. Pensez-vous que l’on puisse vivre avec 500 euros aujourd’hui ? Je vous renvoie à l’étymologie de ce mot.
Vous regrettiez précédemment qu’une partie de nos compatriotes parlent d’assistanat. C’est pourtant ce type d’amendement et ce type de discours qui entretiennent l’idée, au sein de la population française, que les pauvres sont des assistés. Cela ne vient pas de nulle part ! Les Français n’ont pas toujours eu une opinion de ce type. On produit ce discours idéologique.
Dans l’objet de votre amendement, ma chère collègue, vous indiquez que le renforcement des sanctions permettra de « remobiliser un allocataire vers son parcours d’insertion ». Je souhaiterais connaître les études et les données qui sous-tendent cette proposition. C’est de la pure idéologie ! Les études disponibles montrent au contraire que c’est la peur des sanctions qui produit du non-recours et qui plonge certaines personnes dans des situations de détresse. Et je ne dis rien du paternalisme dont sont empreints de tels propos !
J’estime que nous avons une responsabilité vis-à-vis de ces personnes. Envisager de prendre des sanctions pour les remobiliser et les rendre responsables relève, je le répète, du paternalisme, mais aussi du mépris de classe, tout comme l’affirmation selon laquelle les bénéficiaires du RSA sont des rentiers. De telles dérives ne sont plus possibles !