J’en appelle moi aussi à un peu de sérénité.
Vous constatez à quoi nous mène l’examen d’un texte un peu fourre-tout, madame la ministre : nous abordons tous les sujets sans pouvoir en débattre en profondeur. C’est un véritable débat que celui-ci et vous connaissez les sénateurs : ils ont à cœur de prendre leurs responsabilités. Si ce débat est passionné, c’est parce que nous sommes des passionnés.
De nos expériences locales découlent les avis que nous avons chacun. Ce qui est important, c’est de prendre en compte ces personnes en difficulté. Les équipes pluridisciplinaires sont tout à fait essentielles, car c’est au cours de leurs réunions que tout se passe.
S’il est exact que nous avons déjà les moyens de prendre un certain nombre de mesures, celles-ci doivent être graduées. Tout le monde a le droit de rater un rendez-vous. Les situations diffèrent du tout au tout : certaines personnes sont très loin de l’emploi, d’autres en sont proches. Dans certains cas, ce sont des mesures très « compréhensives », très douces qui s’imposent. D’autres personnes ont au contraire besoin d’un petit aiguillon pour revenir dans le circuit après des difficultés et retrouver confiance en elles-mêmes. Toute option est valable dès lors qu’elle résulte d’une décision de l’équipe pluridisciplinaire.
Je pense que ma collègue retirera son amendement, je le lui demande en tout cas. §En tout état de cause, nous devrons reprendre ce débat, madame la ministre, car, comme l’a indiqué Françoise Gatel, le jour où l’on pourra croiser les données, ce que prévoit l’article 50, on réglera déjà bien des problèmes.