Nous proposons de supprimer cet article relatif à la Monnaie de Paris, qui est la plus ancienne des institutions publiques françaises.
En vérité, sous prétexte – je cite les termes du contrat pluriannuel conclu avec l’État – « de rendre l’établissement plus agile et de pérenniser son modèle économique en le tournant vers des activités concurrentielles durablement profitables », cet article ouvre la voie à la réalisation financière du patrimoine immobilier de la Monnaie de Paris. Je pense notamment à l’établissement de Pessac, qui était valorisé à 12, 6 millions d’euros dans le rapport financier pour 2020.
L’argument avancé est que les finances de l’institution se rétractent, ce qui est vrai, en raison, selon la Banque de France, de l’accélération de l’érosion de l’usage des espèces dans les transactions. Mais on sait que cette dématérialisation est en fait largement encouragée, notamment via la suppression des distributeurs.
Il faut penser à d’autres voies pour l’avenir de la Monnaie de Paris, en valorisant ses collections historiques et en trouvant de nouvelles missions. La voie choisie ne nous paraît pas opportune : c’est pourquoi nous proposons la suppression de l’article.